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PERCER
Poésie
Sept glaives ont percé le prisme des couleurs
Louis Aragon, Les Yeux l’Elsa, Les Yeux d'Elsa
Étymologie
Percer < lat. vulg. pertusiare < pertusus (part. passé) < pertundere = percer de part en part, transpercer < tundere = frapper, battre, piler, broyer, assommer < rac. i.-e. *st-ew- qui signifie frapper à coups répétés avec un instrument contondant.
De son côté, type < lat. typus = la figure, l’image, le caractère < grec tupos = le coup, la marque laissée par un coup, par un pas sur le sol, la forme, la figure, l’image, le type < tupoun = frapper, marquer d’une empreinte, figurer, représenter < rac. i.-e. *st-ew-.
Domaines
Les quatre éléments : pertuis
La faune et la flore : millepertuis, perce-muraille, perce-neige, perce-oreille, perce-pierre
Les groupes humains : type (< gre.)
Le corps : bistouille, rata, ratatouille
L’habitat : studette, studio (< ang.)
Le travail manuel : contondant, étui, perçage, perçant, perce, percée, percement, perceur, perceuse, pertuis, touiller, transpercer
Les sentiments : stupéfaction, stupéfaire, stupéfait, stupéfiant, stupéfier, stupeur, stupre
La communication : type (< gre.)
Le travail intellectuel : estudiantin, étude, étudiant, étudié, étudier, obtus, obtusion, studieusement, studieux, stupide, stupidement, stupidité
La médecine : contus, contusion, contusionner, stupéfiant, stuporeux
L’armée : percée
L’idée de base est celle de coups portés avec un objet contondant, souvent pour blesser, comme l’attestent des mots comme contus (atteint de contusions), stupide (dans un état de sidération, comme assommé), la stupeur, stupéfier, obtus, l’obtusion, le stupre (violence, attentat à la pudeur, viol).
Les coups peuvent avoir pour conséquence de faire un trou, et c’est la sous-famille très riche de percer qui apparaît. Les coups peuvent aussi être plus pacifiques et servir à préparer un mets, comme dans touiller, la bistouille (mets touillé deux fois), la ratatouille, le rata.
À partir de l’idée de presser, d’avoir de l’attachement pour, de l’attirance pour, on passe à l’idée de « s’appliquer à quelque chose », dans des termes comme studieux, étudier, le studio, l’étude… De cette idée d’étudier, on passe à celle de « prendre soin », puis de « ranger », puis à celle de « prison », puis de « boîte », et c’est le mot étui qui s’impose.
Les coups peuvent enfin servir à laisser une marque, comme dans le mot type, seul de cette sous-famille à nous être parvenu via le latin.
Complément
Viennent du grec des mots comme typique, atypique, typé, la typesse, le typographe, la typologie, l’archétype, le stéréotype.
Viennent du celt. : la souche, la chouquette.
Viennent du fran. : l’étau, l’estoc.
Vient du germ via l’angl : le stock.
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Abréviations et conventions concernant la langue :
abr. |
abréviation |
adj. |
adjectif |
adv. |
adverbe |
a. fr. |
ancien français |
c.-à-d. |
c’est-à-dire |
cf. |
confer |
ex. |
exemple |
fam. |
familier |
fém. |
féminin |
hyb. |
hybride |
id. |
idem, pareillement |
loc. |
locution |
masc. |
masculin |
neut. |
neutre |
part. |
participe |
p.-ê. |
peut-être |
plur. |
pluriel |
pop. |
populaire |
préf. |
préfixe |
prép. |
préposition |
pron. |
pronom |
rac. |
racine |
rad. |
radical |
sing. |
singulier |
subst. |
substantif |
suff. |
suffixe |
vb |
verbe |
Abréviations et conventions concernant le latin :
bas lat. |
bas latin (à partir du IIIe siècle de notre ère) |
lat. |
latin classique |
lat. ecclés. |
latin ecclésiastique (langue des auteurs chrétiens à partir de la fin de l’Empire) |
lat. imp. |
latin impérial (à partir de la fin du 1er siècle de notre ère) |
lat. méd. |
latin médiéval (à partir du VIIe siècle de notre ère, langue écrite) |
lat. pop. |
latin populaire (à partir du IIIe siècle de notre ère, et dont les formes ne sont pas attestées dans les textes) (1) |
lat. vulg. |
latin vulgaire (à partir du IIIe siècle de notre ère, et dont les formes ne sont pas attestées dans les textes) (1) |
grom |
gallo-roman = latin parlé au Moyen Âge |
lat. bot. |
latin des botanistes |
Abréviations et conventions concernant les autres langues :
alld. |
mot directement emprunté à l’allemand, mais d’origine latine |
als. |
mot directement emprunté à l’alsacien, mais d’origine latine |
angl. |
mot directement emprunté à l’anglais, mais d’origine latine |
ara. |
mot directement emprunté à l’arabe, mais d’origine latine |
bre. |
mot directement emprunté au breton, mais d’origine latine |
celt. |
mot directement emprunté au celtique, mais d’origine latine |
esp. |
mot directement emprunté à l’espagnol, mais d’origine latine |
fran. |
mot directement emprunté au francique, mais d’origine latine |
germ. |
mot directement emprunté au germanique, mais d’origine latine |
it. |
mot directement emprunté à l’italien, mais d’origine latine |
occ. |
mot directement emprunté à l’occitan, mais d’origine latine |
piém. |
mot directement emprunté au piémontais, mais d’origine latine |
port. |
mot directement emprunté au portugais, mais d’origine latine |
prov. |
mot directement emprunté au provençal, mais d’origine latine |
< alld. |
mot emprunté à l’allemand, mais d’origine latine |
< als. |
mot emprunté à l’alsacien, mais d’origine latine |
< angl. |
mot emprunté à l’anglais, mais d’origine latine |
< ara. |
mot emprunté à l’arabe, mais d’origine latine |
< bre. |
mot emprunté au breton, mais d’origine latine |
< celt. |
mot emprunté au celtique, mais d’origine latine |
< esp. |
mot emprunté à l’espagnol, mais d’origine latine |
< fran. |
mot emprunté au francique, mais d’origine latine |
< germ. |
mot emprunté au germanique, mais d’origine latine |
< it. |
mot emprunté à l’italien, mais d’origine latine |
< occ. |
mot emprunté à l’occitan, mais d’origine latine |
< piém. |
mot emprunté au piémontais, mais d’origine latine |
< port. |
mot emprunté au portugais, mais d’origine latine |
< prov. |
mot emprunté au provençal, mais d’origine latine |
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i.-e. |
indo-européen |
arg. |
argot |
arc. |
archaïque |