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CONTRE
Poésie
Je mballadais sulles boulevards
Lorsque jrencontre lami Bidard
Raymond Queneau, L’Instant fatal, La Pendule
Étymologie
Contre < lat. contra = contre (proximité), en face de, s’opposant à, au contraire
Domaines
Les quatre éléments : contrefort, contre-jour, contrepente
La faune et la flore : contre-allée
Le corps : contrefait, contre-filet
L’habitat : contrefort, contremarche, contre-mur, contre-murer, contrevent
Le travail manuel : contrebraquer (hyb.), contrecoup, contre-écrou, contrefaçon, contrefacteur, contrefaire, contrefait, contremaître, contreplaqué, contrepoids, contre-prestation, contre-productif, contre-projet, contrescarpe, contre-voie
Les arts : contralto, contrebasse, contrebassiste, contrebasson, contre-chant, contre-courant, contre-culture, contredanse (< ang.), contre-emploi, contrepet, contrepèterie, contre-plongée, contrepoint, contrepointiste, contretemps, haute-contre
Les sentiments : à contrecœur, contrariant, contrarié, contrarier, contrariété, contrecœur, contreficher (se), contrefoutre (se)
La communication : contravis, contrecarrer, contre-pied, contre-propagande, contre-proposition, contre-publicité, contrer, controversable, controverse, controverser, controversiste, encontre, malencontreusement, malencontreux, rencontre, rencontrer, sans contredit
La spatialité : contre-allée, contrée, en contrebas
La temporalité : contretemps
La spiritualité : Contre-Réforme
Le travail intellectuel : a contrario (lat.), contradicteur, contradiction, contradictoire, contradictoirement, contraire, contrairement, contrebalancer, contredire, contre-enquête, contre-épreuve, contre-essai, contre-exemple, contre-expertise, contrepartie, contresens, contrevérité
La politique : contre-manifestant, contre-manifestation, contre-manifester, contre-mesure, contre-pouvoir, contrepouvoir, contre-révolution, contre-révolutionnaire, contre-terrorisme, contre-terroriste
L’économie : contremarque (hyb.), contre-valeur
La justice : contravention, contrebande (< it.), contrebandier (< it.), contredanse (< ang.), contre-espionnage, contrefacteur, contrefaire, contrefait, contreseing, contresigner, contrevenant, contrevenir
La médecine : contre-indication, contre-indiqué, contre-indiquer, contrepoison, contre-visite
L’armée : contre-attaque, contre-attaquer, contre-feu, contre-offensive, contre-torpilleur, contrevallation
Les loisirs : contre-la-montre, contre-performance
L’idée première est celle de la proximité (à côté de, en face de) et on la retrouve dans des termes comme le contre-filet, terme de boucherie, le contre-écrou, la contrescarpe, c’est-à-dire le talus qui est en face de l’ouvrage à défendre, de l’autre côté du fossé. On peut ajouter le contreseing, le contreplaqué, le contrepoids, la contrevallation, le contre-chant, le contrepoint, qui superpose plusieurs lignes mélodiques, en contrebas, la contrée, qui correspond à l’étendue de terrain qui se trouve devant nous et autour de nous, le plus souvent à la campagne. La contredanse, d’ailleurs, est étymologiquement une danse (« dance ») de la campagne (« contry ») en anglais, avant de devenir une contravention, le plus souvent en ville… La contremarche est la face verticale d’une marche d’escalier : elle est installée perpendiculairement à la marche horizontale, ou plutôt entre deux marches. En musique, le terme contre s’emploie le plus souvent pour exprimer ce qui est poussé à un degré extrême, d’où le contralto, la haute-contre, la contrebasse, le contrebasson…
Une contrepèterie est une figure de style où des sons sont intervertis dans un groupe de mots, c’est donc l’art de décaler les sons. Le terme est construit à partir du verbe contrepéter qui signifiait en a. fr. « péter à contretemps ». La rencontre, c’est le fait d’aller au-devant de quelqu’un qui vient à nous, puis simplement le résultat de ce mouvement. Le vb, dans des contextes sportifs ou militaires, peut aussi illustrer l’autre nuance de contre, qui découle de la première, à savoir la notion d’opposition. L’expression à l’encontre de et l’adj. malencontreux n’illustrent que cette seconde nuance qui en dit peut-être long sur l’idée que l’homme se fait de la rencontre avec autrui… Contrer un projet, c’est s’y opposer. Un contre-feu est allumé en face d'un feu principal, pour lutter contre ce feu. Ainsi donc, l’immense majorité des mots de la famille illustre-t-elle cette notion d’adversité.
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Abréviations et conventions concernant la langue :
abr. |
abréviation |
adj. |
adjectif |
adv. |
adverbe |
a. fr. |
ancien français |
c.-à-d. |
c’est-à-dire |
cf. |
confer |
ex. |
exemple |
fam. |
familier |
fém. |
féminin |
hyb. |
hybride |
id. |
idem, pareillement |
loc. |
locution |
masc. |
masculin |
neut. |
neutre |
part. |
participe |
p.-ê. |
peut-être |
plur. |
pluriel |
pop. |
populaire |
préf. |
préfixe |
prép. |
préposition |
pron. |
pronom |
rac. |
racine |
rad. |
radical |
sing. |
singulier |
subst. |
substantif |
suff. |
suffixe |
vb |
verbe |
Abréviations et conventions concernant le latin :
bas lat. |
bas latin (à partir du IIIe siècle de notre ère) |
lat. |
latin classique |
lat. ecclés. |
latin ecclésiastique (langue des auteurs chrétiens à partir de la fin de l’Empire) |
lat. imp. |
latin impérial (à partir de la fin du 1er siècle de notre ère) |
lat. méd. |
latin médiéval (à partir du VIIe siècle de notre ère, langue écrite) |
lat. pop. |
latin populaire (à partir du IIIe siècle de notre ère, et dont les formes ne sont pas attestées dans les textes) (1) |
lat. vulg. |
latin vulgaire (à partir du IIIe siècle de notre ère, et dont les formes ne sont pas attestées dans les textes) (1) |
grom |
gallo-roman = latin parlé au Moyen Âge |
lat. bot. |
latin des botanistes |
Abréviations et conventions concernant les autres langues :
alld. |
mot directement emprunté à l’allemand, mais d’origine latine |
als. |
mot directement emprunté à l’alsacien, mais d’origine latine |
angl. |
mot directement emprunté à l’anglais, mais d’origine latine |
ara. |
mot directement emprunté à l’arabe, mais d’origine latine |
bre. |
mot directement emprunté au breton, mais d’origine latine |
celt. |
mot directement emprunté au celtique, mais d’origine latine |
esp. |
mot directement emprunté à l’espagnol, mais d’origine latine |
fran. |
mot directement emprunté au francique, mais d’origine latine |
germ. |
mot directement emprunté au germanique, mais d’origine latine |
it. |
mot directement emprunté à l’italien, mais d’origine latine |
occ. |
mot directement emprunté à l’occitan, mais d’origine latine |
piém. |
mot directement emprunté au piémontais, mais d’origine latine |
port. |
mot directement emprunté au portugais, mais d’origine latine |
prov. |
mot directement emprunté au provençal, mais d’origine latine |
< alld. |
mot emprunté à l’allemand, mais d’origine latine |
< als. |
mot emprunté à l’alsacien, mais d’origine latine |
< angl. |
mot emprunté à l’anglais, mais d’origine latine |
< ara. |
mot emprunté à l’arabe, mais d’origine latine |
< bre. |
mot emprunté au breton, mais d’origine latine |
< celt. |
mot emprunté au celtique, mais d’origine latine |
< esp. |
mot emprunté à l’espagnol, mais d’origine latine |
< fran. |
mot emprunté au francique, mais d’origine latine |
< germ. |
mot emprunté au germanique, mais d’origine latine |
< it. |
mot emprunté à l’italien, mais d’origine latine |
< occ. |
mot emprunté à l’occitan, mais d’origine latine |
< piém. |
mot emprunté au piémontais, mais d’origine latine |
< port. |
mot emprunté au portugais, mais d’origine latine |
< prov. |
mot emprunté au provençal, mais d’origine latine |
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|
i.-e. |
indo-européen |
arg. |
argot |
arc. |
archaïque |